Qu’est-ce qu’un fibrome utérin ? Conséquences et risques ?
Aussi appelés léiomyomes ou fibromyomes utérins, les fibromes apparaissent généralement chez les femmes après l’âge de 30 ans. On en entend de plus en plus parler autour de nous, mais savez-vous vraiment ce qu’est un fibrome utérin ?
Qu’est-ce qu’un fibrome utérin ?
Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes non cancéreuses constituées de cellules musculaires lisses mais aussi de tissus conjonctifs fibreux. Ces fibromes se développent sur la paroi de l’utérus. Environ 70% des femmes vont développer ce type de fibrome au cours de leur vie. Cependant, toutes n’auront pas de symptômes et ne nécessiteront pas de traitement.
L’une des caractéristiques phares des fibromes est qu’ils sont presque toujours bénins. Les fibromes cancéreux sont particulièrement rares. Ils se développent à différents rythmes et peuvent mesurer la taille d’un pois voire, dans certains cas, la taille d’une pastèque.
Le fibrome utérin ne doit pas être confondu avec un polype utérin qui se développe dans l’endomètre et revêt une base plate ou avec des fibromes intramuraux qui se développent à l’intérieur du muscle utérin. Des traitements rapides et efficaces existent pour les faire disparaître.
Fibrome utérin : quelles femmes sont concernées ?
Les fibromes sont de plus en plus courants à mesure que les femmes vieillissent. D’ailleurs une femme sur deux a plus de 50 ans. Les femmes de trente à quarante ans et jusqu’à la ménopause sont concernées. Après la ménopause, les fibromes sont moins susceptibles de se développer et rétrécissent généralement s’ils sont présents.
Avoir un membre de sa famille ayant eu des fibromes signifie que le risque sera en moyenne trois fois plus élevé d’en contracter un soi-même. L’origine ethnique est également à prendre en compte.
Les femmes afro-américaines sont plus susceptibles d’avoir un fibrome en comparaison aux autres ethnies. L’obésité est un autre risque de développer des fibromes. Le risque est deux à trois fois supérieur à la moyenne pour les femmes ayant un surpoids important.
Comment le diagnostiquer ?
Détecter les symptômes
Les fibromes utérins sont généralement détectés accidentellement lors d’un examen pelvien de routine. Votre médecin peut ressentir des irrégularités dans la forme de votre utérus indiquant la présence de fibromes. Pour confirmer ce diagnostic, vous pourrez avoir à faire une échographie. Le médecin utilisera alors des ondes sonores pour obtenir une image de l’utérus et confirmer la présence d’un fibrome.
La plupart des femmes n’auront aucun symptôme. Toutefois, pour les fibromes volumineux ou nombreux, les femmes peuvent ressentir une douleur et une pression pelvienne, des règles abondantes ou prolongées et des saignements entre les règles. D’autres symptômes peuvent apparaître tels qu’une urination fréquente, une constipation, une lombalgie, une douleur pendant les rapports sexuels et une difficulté à tomber enceinte.
Les fibromes peuvent entraîner certaines complications. Par exemple, en cas de présence de fibrome au cours d’une grossesse. Ils peuvent aussi causer de l’anémie.
Fibrome utérin : qui consulter ?
Tous ces symptômes sont handicapants et peuvent avoir un impact sur la qualité de vie de la femme. C’est pourquoi, il est nécessaire de ne pas minimiser le fibrome utérin et de consulter au plus vite. Si vous avez l’un de ces symptômes, vous pouvez consulter votre gynécologue.
Il sera à même de détecter votre fibrome et de réaliser les examens nécessaires. Il pourra faire une échographie abdominopelvienne ainsi qu’un doppler afin de confirmer la présence d’un fibrome. Si cela est nécessaire, il vous demandera de faire une hystéroscopie afin de mieux observer l’intérieur de l’utérus ou une IRM. – Qu’est-ce qu’un fibrome utérin ?
Quels sont les traitements du fibrome utérin ?
Accompagnement médical
Selon votre âge, votre médecin peut conseiller une observation du fibrome d’autant plus à l’approche de la ménopause puisque les fibromes ont tendance à rétrécir ensuite. Cependant, certains fibromes nécessitent un traitement plus important. Le gynécologue pourra alors vous prescrire certains médicaments tels que les progestatifs. Ces derniers permettent de réduire les saignements abondants des règles mais aussi entre les règles.
Dans le cas de fibromes très volumineux, votre médecin pourra alors vous prescrire des injections intramusculaires pour bloquer l’action d’une hormone libératrice de gonadotrophine. Ce médicament temporaire permettra au patient de patienter jusqu’à l’intervention chirurgicale permettant de retirer le fibrome. Ou alors, en attendant la disparition des symptômes lors de la ménopause. Des traitements antalgiques pourront également atténuer les douleurs pelviennes.
En cas de douleurs intenses :
Lorsque le fibrome utérin cause des hémorragies ou encore des douleurs intenses voire une infertilité, la seule solution reste l’intervention chirurgicale. Le chirurgien peut choisir une hystérectomie, c’est-à-dire l’ablation de l’utérus.
Dans ce cas, elle peut être totale ou partielle avec le maintien du col de l’utérus. Il peut aussi décider de faire une myomectomie qui permet de retirer le fibrome en conservant l’utérus. Cela permet principalement à une femme de pouvoir avoir un enfant ultérieurement avec le risque de contracter un autre fibrome.
D’autres techniques comme la suppression du fibrome par ultrasons ciblés peut être utilisée s’il y a moins de trois fibromes qui sont de taille moyenne. Ces derniers sont alors brûlés par la chaleur des ultrasons.
Traitement naturel
Un taux élevé d’œstrogènes peut augmenter la croissance des fibromes. Afin de le réduire, il est donc conseillé de réduire les sources d’œstrogènes comme les graisses animales, les produits comme le soja et la bière ou encore certains médicaments contraceptifs comme la pilule. Il est également recommandé d’adopter une alimentation saine en intégrant à vos menus des fruits et des légumes. Il est aussi conseillé de perdre du poids en cas de surpoids puisque les œstrogènes sont stockés dans le gras du corps.
Les plantes peuvent être utiles en cas de fibrome. Certaines comme le framboisier peuvent aider à la circulation dans le petit bassin. D’autres plantes comme le gattilier permet de stimuler la sécrétion de progestérone naturelle et de réduire la production d’œstrogènes.
Il est aussi recommandé de faire de l’exercice régulièrement afin de brûler les calories et améliorer la circulation sanguine. Des exercices de yoga ainsi que la respiration associée peuvent augmenter la circulation dans le petit bassin et réduire ainsi les sensations de lourdeur et de pression.
Articles qui pourraient vous intéresser :
- Tout savoir sur le vaginisme : https://www.doctoome.com/blog/le-vaginisme/
- Fibrome utérin : causes, symptômes & traitements : https://www.doctoome.com/blog/fibrome-uterin-symptomes-traitements/
- Tout savoir sur l’endométriose : https://www.doctoome.com/blog/tout-savoir-sur-lendometriose/
- Endométriose : une maladie de plus en plus répandue ? : https://www.doctoome.com/blog/endometriose-une-maladie-de-plus-en-plus-repandue/
- Endométriose : l’ostéopathie peut vous aider : https://www.doctoome.com/blog/endometriose-et-osteopathie/
- Tout savoir sur la Chlamydia Trachomatis : https://www.doctoome.com/blog/tout-savoir-sur-la-chlamydia-trachomatis/
- La santé gynécologique de la femme : qui consulter ? : https://www.doctoome.com/blog/la-sante-gynecologique-de-la-femme-qui-consulter/