Médecines alternatives : l’avis des professionnels de santé
Homéopathie, acupuncture, sophrologie… : des médecins ont signé une tribune polémique dans Le Figaro contre « les médecines alternatives ». Voici toutes les informations à ce sujet
Des médecins en lutte contre les médecines alternatives
Des médecins et professionnels de la santé signent, lundi 19 mars, une tribune publiée dans Le Figaro contre les médecines alternatives, comme l’homéopathie. Ces signataires emploient des mots très durs. Ils décrivent des disciplines « sans aucun fondement scientifique », ou encore « nourries par des charlatans » et « basées sur des croyances promettant une guérison miraculeuse ». Ces 124 médecins et professionnels de santé expliquent demander « l’exclusion de ces disciplines ésotériques du champ médical ».
Pour rappel, l’homéopathie est devenue une vraie manne financière. Elle réalise près de 3 milliards de dollars de chiffre d’affaires, rien qu’aux Etats-Unis. En France, son succès prend de l’ampleur. En 2012, 56% des Français affirmaient utiliser des « médicaments » homéopathiques.
Ces médecins alertent l’opinion publique sur trois risques dans l’utilisation de ces médecines alternatives. Tout d’abord, « elles soignent l’inutile en surmédicalisant la population », écrivent-ils. Pire, pour eux, elles installent ensuite une « défiance » vis-à-vis de la médecine « conventionnelle » et elles « retardent les diagnostics ».
Enfin, le collectif fait plusieurs demandes précises à l’attention du Conseil de l’ordre des médecins et des pouvoirs publics. En effet, ces médecines sont pratiquées par des médecins et dans certains hôpitaux. Pour les signataires, il faut « ne plus reconnaître » ces pratiques comme médicales, ne plus les enseigner dans les formations, ne plus les rembourser, mieux informer sur leurs effets et enfin exiger des professionnels de s’en écarter.
Ne pas confondre effet placebo et effet de la consultation
Dans une tribune publiée en 2015 dans le Guardian, le chercheur Edzard Ernst, qui analyse les médecines alternatives, avouait avoir changé d’avis sur l’homéopathie. Le scientifique ne déclarait pas que celle-ci soit efficace. En effet, il a même publié, en 2002, une meta-analyse des meta-analyses. Il y expliquait : « Il est conclu que les meilleures preuves cliniques concernant l’homéopathie à date ne justifient pas de recommandations positives ». Mais il estime que des patients peuvent aller mieux après. Ceci « grâce à l’effet placebo et à une longue consultation avec un clinicien compatissant ».
Pour ce faire, il s’appuie sur une étude de 2011. Cette dernière indiquait que ce n’est pas le remède homéopathique qui fait aller mieux le patient. l En effet, ça serait la simple consultation.
Une autre polémique avait déjà éclaté concernant les nouveaux vaccins, désormais obligatoires. Les parents n’ayant pas vacciné leurs enfants pointent du doigt la toxicité des composants et les effets indésirables. Ils s’appuient sur les déclarations de quelques médecins aux positions contestées, qui ont partagé publiquement leurs doutes. Certains ont fait l’objet de sanctions disciplinaires.
En France, huit maladies, qui faisaient jusque-là l’objet d’une simple recommandation vaccinale chez les nourrissons, passent désormais dans le giron de la vaccination obligatoire, au même titre que la diphtérie, le tétanos, et la poliomyélite. Il s’agit de la coqueluche, du ROR (rougeole, oreillons, rubéole), de l’haemophilus influenzae de type B, de l’hépatite B, du pneumocoque et du méningocoque C.
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