Le microbiote, la base de la santé et de l’immunité
Aujourd’hui il y a un regain d’intérêt pour le microbiote, et l’importance d’en prendre soin.
Mais, savez vous réellement ce que c’est ? Saviez vous que vous hébergiez plus de corps étrangers que vos propres cellules ?
Je vous propose de faire un tour d’horizon du microbiote pour mieux comprendre son rôle essentiel à la pleine santé, et son implication dans des pathologies hormono dépendante comme l’endométriose.
Vous trouverez à la fin de cet article des astuces pour en prendre soin.
Sibylle Goutay, ancienne juriste devenue Naturopathe certifiée FENA je vous aide à retrouve votre équilibre et un état de mieux-être
par des moyens naturels. J’ai vraiment à cœur de vous accompagner à devenir indépendant dans votre santé. Ensemble on fait des liens entre votre problématique et votre mode de vie afin d’aboutir à un protocole bien être personnalisé.
J’accompagne des problématiques très variées (fatigue chronique, troubles digestifs, insomnie, acné…) même si je me suis spécialisée en endométriose et les optimisation de la fertilité, des sujets qui me touche particulièrement étant moi même atteinte d’endométriose.
Qu’est ce que le microbiote ?
Il y a peu, c’était la flore intestinale. Aujourd’hui, c’est le microbiote. Qu’est-ce qui a changé depuis ?
C’est qu’on le considère comme un organe à part entière ; sauf que celui-ci n’est pas composé de cellules mais de microorganismes – bactéries, virus, levures, parasites et champignons – vivant dans un même environnement (appelé le microbiome)
La majorité de ces microorganismes ont élu domicile dans notre intestin et particulièrement notre colon ; pourtant le corps humain compte différents microbiotes : pour chaque muqueuse il existe un microbiote spécifique : bouche, narines, peau, poumons, organes génitaux, intestins.
Reste que le plus important en termes de quantité est le microbiote intestinal ; avec 10^12 à 10^14 de micro-organismes et un poids de 1,5 kilos pour un adulte, il est plus lourd que notre cerveau !
Chaque individu a un microbiote qui lui est propre mais ce microbiote n’est pas statique : il va se modifier (tant en qualité qu’en quantité) tout au long de la vie, sous l’influence de divers facteurs.
En effet, l’âge, l’alimentation (allaitement ou non, diversification…), certains médicaments (contraception, antidouleurs, antiacides, antibiotiques..), l’hygiène de vie et l’environnement (tabac, pollution, sédentarité, alcool..) le stress physique et psychique, les infections (virales, parasitaires, bactériennes ou fongiques) sont autant de facteurs pouvant influencer positivement ou négativement votre microbiote.
Le microbiote assure de nombreuses fonctions indispensable à l’organisme pour rester en bonne santé :
• Fonctions immunitaires : participe au développement du système immunitaire, identifie les organismes pathogènes et lutte contre leur prolifération en stimulant par exemple la production d’IgA (immunoglobulines
de classe A), participe à la perméabilité intestinale.
Nb : 70 % des cellules immunitaires du corps humain sont situées dans l’intestin.
• Fonctions digestives et métaboliques : permet l’assimilation des nutriments, la synthèse de certaines vitamines (comme la vitamine K, B8, B12) et d’acides aminés essentiels (la valine, la leucine et l’isoleucine).
• Fonction hormonale : l’une des fonctions du microbiote est de réguler le taux d’oestrogènes (hormones sexuelles de la femme) grâce des microorganismes spécifiques appelé l’estrobolome : ces microorganismes
produisent une enzyme (la bêta-glucuronidase) qui modifie les œstrogènes dans leurs formes actives.
• Fonction neurologique : il contient plus de 100 millions de neurones et sécrète des neurotransmetteurs identiques à ceux que l’on trouve dans le cerveau.
En quoi notre microbiote peut-il agir sur des pathologies comme l’endométriose ?
Plusieurs recherches mettent en évidence un lien entre une altération du microbiote intestinal (dysbiose) et le développement de pathologies hormono-dépendantes comme l’endométriose, le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) ou encore certains cancers du sein. Ce lien serait même bidirectionnel pour l’endométriose i.e. le microbiote joue un rôle dans le développement de cette pathologie et il est fort probable que l’endométriose affecte le microbiote.
Comment ?
• Il a été démontré que les femmes atteintes d’endométriose avait un microbiote différent des femmes « saines » : il serait moins diversifié et également déséquilibré avec une surpopulation de certaines bactéries pro inflammatoires et sous population d’autres anti inflammatoires.
• On estime que près de 90 % des femmes atteintes d’endométriose ont des symptômes digestifs, en partie du à une dysbiose entrainant dans de nombreux cas une hyper perméabilité intestinale.
Cette hyper perméabilité empêche la barrière intestinale d’assurer correctement sa fonction d’absorption (ce qui peut être l’origine de carences), mais également sa fonction de barrière et de filtre. Ainsi, des molécules ou
des bactéries peuvent passer dans le sang alors qu’elles ne devraient pas s’y trouver. Cela va générer une inflammation d’abord locale, puis généralisée (inflammation de bas de grade).
• Or, le microbiote intestinal permet de réguler les phénomènes inflammatoires en dehors du système digestif ce qu’il ne peut plus faire correctement en cas de dysbiose. On sait également que l’inflammation est un processus étroitement corrélé à l’immunité, ainsi il est facile de comprendre le lien étroit qu’il entretien
avec des pathologies telle que l’endométriose qui comprend une composante inflammatoire certaine mais également immunitaire.
• La dysbiose entraîne également une modification de l’activité de la bêta- glucuronidase ce qui va impacter le taux d’œstrogènes circulant dans le corps, entrainant soit une carence (rare), soit un excès œstrogènes libres favorisant ainsi le développement de pathologies hormono dépendantes.
• L’intestin est également impliqué dans la synthèse de neurotransmetteurs – comme la dopamine ou encore la sérotonine. Un microbiote déséquilibré peut modifier le niveau des cytokines inflammatoires ce qui peut perturber la synthèse de ces neurotransmetteurs. Or, ces neurotransmetteurs jouent un rôle sur notre humeur, nos émotions et notre niveau de stress.
Un stress chronique favorise l’inflammation à la fois locale et systémique. De même, le stress affecte le microbiote en mobilisant les voies nerveuses et hormonales : ces voies fonctionnent donc à double sens et un cercle vicieux peut vite s’installer.
En conséquence, la dysbiose est une piste non négligeable pour comprendre l’origine de certaines maladies dans lesquelles des mécanismes inflammatoire et auto immuns entrent en jeu, comme l’endométriose.
Comment chouchouter son microbiote ?
On a vu plus haut que certains facteurs influencent le microbiote, sachant cela il est possible de les prendre en considération afin d’agir dessus et optimiser sa santé.
En prenant soin de son microbiote intestinal et en évitant ainsi la dysbiose, on peut prévenir et atténuer certaines pathologies et largement diminuer les symptômes de l’endométriose.
La première chose pour prendre soin de son microbiote est de comprendre ce qui l’a abimé afin de mettre en place une hygiène de vie adaptée.
Voici aliments à privilégier :
- les aliments fermentés : kéfir, kombucha, choucroute, les légumes et jus de
légumes lacto-fermentés vont aider à augmenter la diversité des bonnes bactéries. - certaines souches probiotiques
- Les prébiotiques comme la banane, l’ail, la chicorée, les poireaux.
- Les légumes et particulièrement les crucifères qui fournissent des fibres pour nourrir les bonnes bactéries tout en favorisant la détoxification des œstrogènes.
Et ceux à éviter :
- Limiter les aliments transformés et ultra transformés
- Eviter au maximum les perturbateurs endocriniens dont certains peuvent imiter les œstrogènes naturels et modifier la composition du microbiome.
- Pratiquer une activité physique adaptée
- Gérer son stress
- Mastiquer et manger dans le calme
Pour consulter Sibylle, c’est par ici.