Bronchiolite : faut-il continuer la kiné respiratoire pour les nourrissons
Maternité, paternité

Bronchiolite : faut-il continuer la kiné respiratoire pour nourrissons ?

La bronchiolite est une maladie pédiatrique fréquente chez les bébés. La manière de la soigner est en train de changer. Fini la kinésithérapie respiratoire, on se concentre sur un lavage du nez régulier et une surveillance accrue de l’enfant.

Les autorités sanitaires ne recommandent plus la kinésithérapie respiratoire

Chaque hiver en France, 30% des nourrissons sont touchés par la bronchiolite, soit 480.000 enfants par an. Cette maladie respiratoire fréquente chez les tout-petits est une infection virale contagieuse qui touche les bronchioles. Elle provoque une gêne respiratoire qui se manifeste par une toux et une respiration difficile.

Jusqu’à présent, les médecins prescrivaient des séances de kinésithérapie comme le clapping ou la vibration. Mais depuis le 14 novembre 2019, ces techniques ne sont plus recommandées par la Haute Autorité de Santé (HAS). En effet elle estime qu’elles ne sont pas efficaces.

À ce jour, la kinésithérapie respiratoire est donc contre-indiquée en cas de premier épisode de bronchiolite aiguë. La HAS préconise aux parents de surveiller leur enfant pendant les trois premiers jours. Elle rappelle aussi que « la phase aiguë de la bronchiolite dure en moyenne 10 jours. Une toux légère isolée peut être observée jusqu’à 4 semaines ».

Comment soigner son bébé en cas de bronchiolite

Pour aider son bébé à mieux respirer, la HAS conseille de lui laver le nez plusieurs fois par jour. Après un lavage des mains méticuleux, l’adulte doit allonger l’enfant sur le dos ou le côté. Placer, ensuite, une dosette de sérum physiologique dans sa narine et appuyer dessus pour la vider. Une fois que le sérum est sorti par l’autre narine, laisser le bébé déglutir puis essuyer son nez. Répéter l’opération sur l’autre narine.

Si au bout de deux à trois jours, certains troubles persistent malgré le lavage de nez (absence de réaction, respiration plus rapide, gêne pour respirer, difficultés à boire son biberon), les parents doivent consulter à nouveau le médecin. En cas de pause respiratoire, de malaise, gémissement, bouche bleutée ou autre signe anormal, ils ne doivent pas hésiter à contacter le Samu (15).

Derniers conseils : maintenir la chambre de bébé à 19 degrés et ne pas fumer pas dans les pièces où il se trouve.

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Chloé de Channes est rédactrice santé et écrit sur de nombreux sujets touchant au parcours de soins, aux enfants, aux maladies de peau, la santé des femmes, etc