choc toxique : comment réduire les risques ?
Santé féminine et gynécologie

Choc toxique : comment réduire les risques ?

De plus en plus de femmes sont victimes du choc toxique. Afin de réduire les risques liés à l’utilisation de tampons et de coupes menstruelles, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) vient de publier de nouvelles recommandations. Faîtes attention et lisez attentivement cet article.

Mieux informer les femmes sur le risque de choc toxique

Si le choc toxique lié à l’utilisation d’une protection périodique interne est rare, il fait néanmoins encore trop de victimes.

Le choc toxique est une maladie infectieuse. En effet, elle est provoquée par les toxines libérées via une souche particulière de bactéries. Le Staphlococcus aureus, ou staphylocoque doré, sont les bactéries en question et certaines femmes en sont porteuses. Ainsi, les tampons comme les coupes menstruelles favorisent la stagnation du sang dans le vagin. Ce qui multiplie ainsi le risque de développement de la bactérie lors des menstruations.

Les symptômes du choc toxique ressemblent à ceux de la grippe : nausées, vomissements, fortes fièvres et fatigue. Mais il convient de détecter rapidement la maladie, qui peut conduire à une amputation voire à la mort. 

L’Anses, a réalisé une expertise sur la sécurité des protections intimes en 2018, et insiste ainsi dans un rapport complémentaire publié le 20 janvier 2020, sur « la nécessité de renforcer l’information des femmes et des professionnels de santé sur le risque de syndrome de choc toxique menstruel (SCT), qui concerne toutes les protections périodiques internes (tampons, coupes menstruelles, …) », notamment sur les emballages et notices.

choc toxique et protections hygiéniques

Éliminer ou réduire au maximum la présence des substances chimiques 

La composition des protections périodiques internes joue-t-elle aussi un rôle dans le risque de SCT menstruel ?

« L’Anses n’a pas mis en évidence de relation directe entre les propriétés physico-chimiques des matériaux de ces protections intimes et un risque d’augmentation du SCT ». Elle recommande toutefois aux fabricants d’« Éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques » dans les tampons et coupes menstruelles.

L’Anses en profite pour rappeler les règles élémentaires d’hygiène d’utilisation de ces produits. Ainsi, le risque de développer un SCT menstruel « est lié aux conditions d’utilisation des protections intimes » et augmente avec la durée de port. Elle préconise par ailleurs de choisir une protection adaptée à son flux.

Concernant les protections intimes externes (serviettes, protège-slips), l’Anses précise bien dans son rapport qu’elles n’ont jamais été impliquées dans le SCT menstruel.

Soyez vigilantes et dès les premiers symptômes, consultez un spécialiste ou les urgences !

Cependant, le reste de l’année, veillez aussi à consulter régulièrement un gynécologue. Il pourrait détecter d’autres anomalies soignables lorsqu’elles sont détectées à temps !

Par

Chloé de Channes est rédactrice santé et écrit sur de nombreux sujets touchant au parcours de soins, aux enfants, aux maladies de peau, la santé des femmes, etc